« Hello, class! I am Mrs Alessandra Russo-Mattuci and I am your new english teacher for this year. And yes, I am Naide's mother. » À l'instant où le nom Mattuci se fit entendre, toute la classe se retourna vers moi qui était à présent rouge de honte. Ma mère venait d'ajouter son nom de mariage dans sa présentation ainsi le fait qu'elle était ma génitrice ce qui fit tout le monde réagir. Comment avait-elle pu? Ma mère, soit la prof ne remarqua rien et continua son discours. Mon voisin de classe s'approcha de moi sous mon regard exaspéré. « Heeey, Naide, Pssssst. T'as vu, ta mère c'est la prof d'anglais? En plus ton père bah, c'est le prof de maths. C'est bizarre quand même! » Mon visage se transforma en un air faussement amusé et un rire faux et sarcastique sortit de ma bouche tandis que je plissais le nez. « Vraiment Cortazzo, tu es très perspicace. » Fier de lui il reposa son attention sur ma mère qui donnait son cours. Vraiment, avoir vos deux parents comme prof, ce n'est pas toujours la joie, je vous l'assure. Se faire traîter de chouchou lorsqu'on obtient des bonnes notes, et voir tout le monde se retenir lorsqu'ils sont sur le point de parler en mal de vos parents... Parfois, je me demande pourquoi mes parents n'ont tout simplement pas décidé de rester de simples employés de bureau? Ma vie aurait été bien plus simple. Je partais le matin avec eux et nous marchions tous les trois dans les corridors en direction de notre destination respective chaque matin. La honte, je vous dit. Même si les gens ont fini par s'habituer de nous voir chaque matin en petite famille (lorsque ma soeur est arrivée, c'était encore pire!), marcher ensemble dans l'établissement. En anglais, c'était moins pire. J'étais douée en anglais, ayant été plongée dedans depuis ma plus tendre enfance. Ma mère était un prof plutôt cool. Elle ne donnait pas de devoirs, des examens pas trop chiants et elle nous permettait d'écouter notre musique lorsqu'on faisait du travail individuel. Mon père par contre, c'était un vrai tyran avec ses élèves. Même si personne ne me le disait, je savais que tout le monde le détestait. Il n'hésitait pas à humilier en lisant les messages de ceux qui s'en passaient pendant son cours ou à donner les pires devoirs à ses étudiants. Vraiment, fallait pas le faire chier. S'il avait beau me donner l'envie de le battre en cours, il était vraiment génial à la maison. Il nous encourageait, ma soeur et moi, dans tout ce que l'on faisait. Vraiment, c'était le plus génial des papas. M'enfin. Voilà, quoi.

« Oh, non, attends c'est génial ça! Avec ma meilleure amie en plus?! T'es vraiment qu'un pauvre salopard! » Je venais tout juste d'avoir l'immense surprise de voir mon petit copain de l'époque, que j'étais censée adorer à la folie et avec qui j'étais depuis quatre ans en position pas très avantageuse avec ma meilleure amie de l'époque. Je m'approchai d'eux, fouta une baffe à cette salope de supposée meilleure amie et frappai violamment mon désormais ex petit-ami au visage. Je tournai les talons et sortit de la chambre en frappant la porte avec tant de force qu'elle se brisa. Je sortis dehors, m'allumai une cigarette (je ne fumais jamais d'habitude) pour la jeter ensuite afin de pleurer. Je finit par me lever avec difficulté pour me diriger vers l'appartement de ma deuxième meilleure amie qui allait être la meilleure épaule pour pleurer. Installée devant un film d'amour nunuche avec elle quelques heures plus tard, mon téléphone sonna. Voyant le numéro de l'interlocuteur, furibonde je décidai de décrocher. « Qu'est-ce que tu veux, abruti? » « Dieu, merci, tu as décroché! Écoute, mon amour ce que tu as vu c'est pas ce que tu crois! » Bouche-bée, je lui demandai de s'expliquer. « Ah non? C'était quoi, alors? Dis-moi le! » « Non... mais c'était.... je te jure que.... c'était... Chérie, ne sois pas fâchée! » « C'est bien ce que je disais! Ne me parle plus, Matthew je te DÉ-TESTE. Tu me fais venir d'Italie supposément pour faire ta vie avec moi et tu baise ma meilleure amie dans mon dos. T'es qu'un vrai con. BYE. » Violamment, je raccrochai et foutai le téléphone dans mon sac sous le regard ébahi de mon amie.

Une semaine plus tard, c'est en me rendant vers ma petite chocolaterie que Matt m'aidait à payer que je remarquai un homme accrochant une pancarte À VENDRE dessus. Je retirai mes lunettes de soleil et me dirigeai vers lui. « Eh ho! Qu'est-ce que vous êtes en train de faire? » L'homme me répondit d'un ton tout naturel. « Eh bien c'est fort simple: Je fais mon boulot ma p'tite dame! » « Vous devez certainement faire erreur sur la place, monsieur, ma chocolaterie n'est pas à vendre! » L'homme me tendit un espèce de contrat que je lu rapidement. En gros, suivant notre rupture, Matt avait contacté son père qui, pour se venger, avait mit mon commerce en vente en décidant de ne plus le payer. Désormais, je n'avais plus de maison, plus de travail et plus de copain.

Cassidy.
Merci beaucoup

Ohh Kstew
Merci beaucoup

C'est nul, mais j'ai terminé.