(c)Eclatic
feat evan rachel wood

▬ MARRAAAAAAAAINE ! Alek ma piqué ma robe préférée !
▬ Sashenka. Soit pas absurde, qu'est ce qu'il irait faire avec ta robe ?
▬ Un feu de camp. Dans sa chambre.
▬ MON DIEU ! avait-elle lancé, avant d'accourir à l'étage.

En générale, une journée chez les Reinhert se passait comme celui là. Toujours un problème avec les jumeaux. Les parents étant occupés, c'était leur gouvernante, qu'ils appelaient marraine (en français), qui s'occupait d'eux, comme d'une mère et ses enfants. Les jumeaux avaient tous ce qu'ils pouvaient avoir, sauf des parents. Le père était un politicien très occupé. Tellement occupé qu'ils devaient plus voir la neige que leur père. La mère était une alcoolique. Alcoolique avec un cancer, ne s'occupant plus que d'elle. Elle passait ses journées à boire, faire du shopping et se trouver un nouvel amant. Une famille si peu unie. Mais Sashenka et Alekseï se serraient les coudes. Ils le faisaient si bien qu'avec leur gouvernante, ils avaient l'impression de former une vraie famille. On pouvait se demander ce que ces enfants foutaient dans cette famille. Voir, pourquoi ils étaient encore en vie ? Après tout, leur mère aurait pu décider d'avorter. Mais chez les Reinhert, on pensait plus à " il faut un petit héritier ";. Pas de chance, il y avait un bonus avec, appelé Sashenka. Bref. Toute leur enfance se passa ainsi. Ils se chamaillaient tout en s'aimant comme des jumeau. Inséparables, insupportable, c'était comme ça qu'on les voyaient quand ils étaient petits. Ils faisaient tout ensemble, les conneries d'abord. Mais un jour, une de leur connerie tourna au drame.

Ils avaient dix-sept ans. Toujours aussi inséparables et insupportables. Rien n'avait change, ses parents étaient toujours aussi peu présents, la mère était à la phase terminale pour son cancer, leur gouvernante étaient toujours là pour eux. Ils avaient décidé d'embêter un vieux voisin. Il ne les aimait pas, ils ne l'aimaient pas. Voilà un amour bien réciproque au moins. La dernière fois qu'il les avait vu, il les avait menacé d'un fusil de chasse. Raison ? Ils avaient marché sur sa pelouse. Oui, un crime bien impardonnable, n'est ce pas ? Bref. Ils n'allaient pas rester sans rien faire un samedi soir, qui plus est ! Ils avaient décidé de nettoyer, à leur façon, la cheminée du vieux Calson. Parce que même en juillet, il la faisait marcher sa foutue cheminée, allez savoir pourquoi. Ils avaient escaladé la façade, chacun d'eux armé d'un sac poubelle. Arrivé à la cheminé, ils l'avait ouvert et laissé tomber dans la cheminé. Précision toutefois que ces sacs contenaient tous ce qu'ils avaient trouvé de plus dégoutant. Pas la peine de préciser que tout empirait avec le feu. Soudain, ils entendirent le vieux hurler, de colère et de dégout. Comme ils l'avaient prévu. Cependant, ils n'eurent pas le temps de se mettre à l'abri de sa colère car il sortit de sa demeure, avec son fusil, et visa tout de suite vers la cheminée. Ils avaient oublié à quel point il était fort en chasse. Le coup partit et la balle s'engouffra dans la poitrine d'Alekseï. Elle le retint à temps, avant qu'il ne tombe du toit. Légèrement dans les vapes, la dernière parole qu'il adressa avant de monter dans l'ambulance fut « T'inquiète Sashenka. On la prendra notre revanche. »

Il était toujours en vie. Dans le coma, mais en vie. Une année entière se passa avant qu'elle ne décide de se reprendre. L'accident lui avait prouvé que la vie était courte. Sa mère était morte en apprenant l'état de son fils. De toute façon, vu son état à elle, rien que savoir qu'il y aurait de la neige en aout aurait pu la tuer. La famille de Sashenka se réduisait maintenant à sa gouvernante, son père qu'elle ne voyait qu'une quinzaine de jours en un an et son frère à qui elle allait rendre visite presque chaque jours. Maintenant, on la voit comme une fille toujours enjouée, toujours prête à s'amuser, toujours là pour ses amis. Ce que personne ne sait, c'est que derrière cette façade, elle craque chaque jour au chevet de son frère. Encore faut-il savoir qu'elle avait un jumeau, ce que très peu de gens ont l'air de savoir