(c)psychozee
feat Dianna Agron

« Jodie, bouge tes fesses. » Je passai la tête par la fenêtre et regardai d’un ton faussement sévère mon grand frère. Vu d’en haut, il paraissait plus petit et tellement innocent que je ne pu m’empêcher de sourire. « Ca va, ça va, je fais de mon mieux. » « Oui et bien si tu ne peux pas nous suivre, tu restes dans ton lit et tu quittes le gang des soldats. » « Pff, vous un gang ? Dans un gang, il y a au moins cinq personnes, vous n’êtes que trois. Et puis d’abord, les garçons ont toujours besoin d’une fille. » Il sembla réfléchir et finit par acquiescer à mon argument. J’affichai mon sourire satisfait. Après m’être assise lentement sur le rebord extérieur de la fenêtre, je sautai sans attendre et atterris tant bien que mal sur mes deux pieds. La douleur qui suivit me fit réaliser à quel point la fenêtre était haute par rapport au jardinet. Je cachai la douleur et dépassai mon frère, prenant grand soin de lever la tête tout en prenant un air sur de moi. « Même pas mal. » Pour le coup, ce mensonge me laissa un gout amer. Je soufrai réellement le martyre. Cependant, leur dire que j’avais mal était une option exclue. J’avais du batailler pour entrer dans leur groupe et le fait d’être plus petite et d’être une fille me compliquait déjà assez la tâche alors autant ne rien dire. Etre la petite dernière d’une tripotée d’enfants était non seulement difficile mais avoir trois grands frères était d’autant plus compliqué. Mais si j’avais eus le privilège de changer de famille, j’aurais sans hésiter refusé. Avoir trois grands frères avait aussi ses bons côtés. Bon certes peu nombreux, mais je vous avouerais que lorsque je suis à leurs côtés, je me sens bien. Je rigole, je fais des trucs de garçons et j’adore. Et puis, avec moi ils sont tellement protecteurs. J’aimai ma famille.

« Mike, ce n’est pas que je ne suis pas prête, je ne suis plus vierge d’ailleurs… C’est juste que, cela ne fait pas même trois semaines que l’on est ensemble. Tu ne trouves pas cela un peu prématuré ? » Il tendit sa main vers moi et me prit une mèche de cheveux pour la caresser. Il me sourit de son sourire irrésistible. « Ecoute Jodie, je t’aime tu le sais ? » « Oui, je le sais.. » Il était si convainquant et si sincère que j’aurais pu craquer. Mais il ne fallait pas. Si j’avais bien une règle d’or avec les hommes, c’était bien celle de ne jamais coucher avant un mois. Je n’allais pas déroger à ce principe. Pas à mon âge tout du moins. Je n’avais que dix sept ans après tout. Il changea alors d’expression et commanda deux cocktails. « Mike, tu m’en veux pas ? » Je posai ma main sur la sienne. Je m’en voulais. Je m’en voulais parce que il avait toujours été sincère avec moi et en échange, je lui apportais que de la méfiance. Il me regarda et répondit avec une certaine absence dans la voix. Comme si il pensait à autre chose. « Non, non, que vas-tu chercher ? » Il se retourna vers le serveur, impatient. « Ils arrivent ces cocktails ? » Je fis un sourire radieux au serveur comme pour excuser Mike et son inhabituelle impatience. Le serveur finit enfin par nous amener les verres. Je le remerciais poliment. Je commençais à sortir mon porte-monnaie lorsque Mike me bouscula quelque peu et me fit tomber mon portefeuille. « Non, c’est à moi de payer. La galanterie disparaitrait si toutes les filles étaient aussi généreuse que toi. » C’était pour cela que je l’aimais. J’en étais follement amoureuse. Sa manière de me sortir des phrases tellement philosophiques mais qui arrivaient tout de même à me faire rire. Je pris le verre et le descendis d’une seule traite. Les minutes passaient et je sentais que l’alcool me montait à la tête. Je n’avais pourtant bu qu’un seul verre et jusqu’à présent j’avais assez bien tenu l’alcool. Mes yeux se brouillèrent et ma tête tourna. Je ne savais pas ce qu’avait mit le serveur dans son cocktail mais je pouvais dire qu’il y avait été fort. Je regrettais subitement de lui avoir fais mon sourire radieux. Mike chuchota quelque chose au serveur que je ne pus entendre, comme si mes oreilles étaient bouchées. « Jodie, je ne savais pas que tu tenais aussi mal l’alcool. Si j’avais su, je ne t’aurais pas commandé un de ces cocktails. Allez viens, je t’emmène. » Un vrai gentleman. Je lui souris tant bien que mal, mes membres ne me répondaient plus. C’est alors que je m’aperçus qu’il m’emmenait dans une des chambres que tenait le bar. Il me déposa sur le lit et alla fermer la porte à clef. Je venais de comprendre. Toute étourdie, je m’efforçai de me lever du lit. Sans aucun résultats. « Mike…qu’est-ce…tu fais… » « Tu ne croyais pas franchement à notre histoire beauté ? » Les larmes n’arrivaient même plus à sortir, j’étais comme tétanisée. « Ne fais…pas ça…je t’en su… » Je sentis ses mains m’enlever mon tee-shirt..

« Jodie, tu m’écoute là ? » « Oui, mais je t’ai déjà dis que non. » « Jodie, ça nous ferait du bien. Depuis cette histoire, tu enchaines les histoires sans conséquences et ça ne te ressemble pas. Et j’en ais besoin moi aussi. Tu sais en ce moment, c’est pas la joie. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour moi. » Je réfléchis, et puis pourquoi pas après tout ? Elle avait toujours été là pour moi, autant lui rendre l’ascenseur. Je lui devait largement ça. « Ecoute, ne crois pas que je fais ça pour moi. C’est uniquement parce que tu en as envie. » « Merci, merci, merci. » « Ne parlons plus de ça , je risquerais de changer d’avis. »