Pourquoi tout est tellement compliqué ?! Ah chaque fois que j’essaie de faire quelque chose, quelque chose que je veux vraiment, le destin semble se retourner contre moi prenant un malin plaisir à me mettre des bâtons dans les roues. Pourtant dans un premier temps, on pourrait croire que j’ai une vie de rêve. Qui n’aimerait pas avoir une vie confortable, à l’abri de tout souci, car il est vrai que je n’ai pas à me soucier d’être prudente ou raisonnable quant il s’agit de mon compte en banque. Mon père est toujours prêt à faire preuve de largesse pour que je ne manque de rien. Je sais bien évident que cette générosité ne va pas sans contrepartie, il y a toujours eu cette relation étrange entre nous. Il attendait le meilleur de moi et quand je satisfaisais ses exigences, il n’hésitait pas à me récompenser. Je me suis toujours demandé ce qu’il voyait en moi, voyait-il sa fille ou juste un objet dont disposer. J’ai fini par croire qu’il ne voyait en moi que son nom, il voulait que je sois à la hauteur de ses espérances, que je lui fasse honneur. J’ai toujours fait ce qu’il attendait, faisant sa fierté, mais cela m’allait aussi puisqu’il ne me demandait qui soit trop difficile.
J’ai continué à vivre ma vie, me concentrant sur mes études, sur mes amis. Cela ma de toute façon toujours été difficile de m’opposer à lui, il m’impressionnait, devant lui je redevenais une petite fille, espérant obtenir son approbation et son affection. Je me sentais pourtant étouffée, oppressée par son emprise.
Je courbe l'échine pour le moment, mais une fois que mes études seront finies je compte bien faire ce dont j'ai envie. Après tout, mon père est un sacré hypocrite. Il est bien le dernier à avoir un comportement irréprochable.

La famille ! Impossible de vivre avec, et impossible de naître sans.

Il n'était pas rare que des gens pensent à cette citation en jetant un regard désespéré sur leur famille. Je suis de ces personnes. Je me suis toujours fait l'impression d'être tombé par hasard dans ma famille. Je n'ai jamais été très proche de mes parents, ils vivaient leur vie et moi je vivais la mienne. J'ai toujours été indépendante, faisant ce dont j'avais envie sans leur poser de problème. J'étais une bonne élève, je respectais les consignes et je ne les embêtais quand ils étaient occupés. Heureusement qu'il y avait ma grande sœur sinon j'aurais fini par craquer. En effet, elle est celle qui réussissait toujours à me rendre le sourire. On s'est toujours entendu à merveille et le fait que nos parents aient toujours été absents, nous a poussés à être très proches.

La réussite est la place qu'on occupe dans les journaux. La réussite est l'insolence d'un jour.

On m'apprécie pour ma gentillesse, beaucoup trouvent reposant de pouvoir parler à quelqu'un qui ne les jugera pas sur leur nom, leur fortune et leur réputation, et surtout qui n'ira pas tout raconter au premier venu. J'aime à penser que je suis quelqu'un de confiance, qui ne trahira jamais ceux auxquels elle tient. Mais aussi charmante, attendrissante et amusante puis-je être, j'ai aussi un fort caractère. Il n'est pas rare de me voir dire ce que je pense avec une franchise percutante. Je sais que je peux parfois dépasser les bornes, je ne suis pas toujours diplomate et parfois même insolente. On aime ou pas mon comportement tout feu tout flamme. On me traite tantôt d'intello, tantôt de fêtarde presque alcoolique qui collectionne les aventures. C'est vrai que je suis une bonne élève et il est aussi vrai que j'aime m'amuser, cependant il serait stupide de croire tout ce qu'on dit sur moi. Jusqu'à maintenant j'ai toujours parfaitement su jongler entre mes obligations et les amusements.
Mes professeurs m'apprécient car ils voyaient que je prenais mes études au sérieux. Je n'étais pas un rat de bibliothèque, mais j'avais pour habitude de collectionner les bonnes notes. Je savais ce que je voulais faire et m'y investissait. J"ai d'ailleurs décidé de ne pas suivre les directives de mon père qui voudrait que je suive ses traces et devienne un requin sans pitié. Autant dire que je ferais ce que je veux sans l'écouter. C'est pour cela que je suis partie de New York sans me retourner, enchainant les petits boulots, puis travaillant comme barmaid pour mettre de l'argent de côté, me préparant au moment où il me couperait les vivres.

Aujourd'hui, je suis heureuse d'être indépendante, faisant ma vie sans que mes parents ne s'y immisce. Cela ne m'a d'ailleurs pas surprise de voir ma sœur arriver pour s'éloigner d'eux à son tour. Les gens pensent que j'ai juste besoin de prendre l'air et de m'éloigner de la routine quotidienne. Cependant, tout le monde ignore qu'il y a une autre raison qui explique mon départ pour Tulum . En effet, j'avais été avoir un médecin à cause de migraine persistante et j'avais appris que j'étais malade. Quitte ou double, m'avait-il dit. J'avais une chance sur deux que le traitement marche. Je m'étais éloignée de tout le monde pour faire le point. Étant déprimée à cause des récents évènements, une amie m'a conseillé ce programme et j'ai décidé que c'était une bonne idée.

Bienvenuuuue

ZOOEEEEEEY